Trouble

par **Iranh** Jeu 5 Déc - 0:25

C'était nouveau. Inattendu. Elle n'aurait pas su définir ce trouble infime mais si profond. Les aventuriers passent devant ses yeux, mais elle ne vois rien. Ni les couleurs chatoyantes de leurs armures, ni les reflets du soleil qui se couche sur les cristaux du Mor dhona. Elle n'entend rien non plus aux assaut des rires et des armures qui s'entrechoques, aux cris des marchands qui hèlent les clients, vantant leur mérite et leur savoir faire. A cet instant précis, son monde est figé, figé sur une image.

Quand Shalna a fanfaronner dans la perle, elle n'y a même pas prêter attention. Quand les bruits audibles ont commencés à devenir inquiétants, elle c'est jointe au groupe de recherche, comme elle le ferait pour n'importe lequel d'entre eux. Et rien, rien n'est venu la ... perturber. Ni l'urgence apparente, ni le danger dans lequel étaient Talyk et Abaritar. Rien ne venait la perturber non. Jusqu'au moment où elle l'a vue, là, devant elle.

Pourtant les pleurs ne l'ont pas attendrie. Le danger jamais ne l'a inquiétée. Même le sang ne lui a fait aucun effet. Elle en avait vu tellement auparavant. Ce spectacle de désolation d'un corps était si anodin, si ... courant. Mais alors d'ou est venue ce trouble. Tous les autres sont restés égales à eux mêmes. Shalna bien sur feignant que tout aillait bien autant que possible, Talyk secoué plus qu'il ne s'imaginait sans doute par son contact avec le dragon, Vherkin et Falkhen toujours aussi prompt à lever une épée vengeresse ou bouter l'ennemi avec un bouclier protecteur, Abaritar aussi imposant qu'efficace, thot dont l'éther suintait par tous les pores de la peau, et même Desmee, calme et réfléchie. Chacun a jouer son rôle à la perfection. Alors pourquoi ce trouble en elle, ce petit quelque chose qui n'avais jamais existé auparavant.

par **Iranh** Jeu 5 Déc - 22:19

Pas de douleur. ni physique , ni morale, pas de gêne vraiment, pas de ressenti négatif, pas de mauvais pressentiment. Rien. Si ce n'est cette petite voix tout au fond d'elle, presque inaudible, qui murmure quelque chose d'incompréhensible. Cette petite voix dont elle sait déjà que, lorsqu'elle sera audible, et qu'elle la comprendra, il sera trop tard. Comme si dès son apparition, elle savais qu'elle n'avais pas envie de l'entendre. Mais personne n'y échappe.

Un Hyur la bouscule sans même se retourner, mais elle ne réagis pas, toujours perdus dans son monde éthéré. Le froid commence pourtant à mordre les chairs, alors que le peu de soleil se cache pour la nuit. Le bruits des combats fait place à celui des marchands et des rigolades autour d'un feu bienfaiteur. Mais elle reste là, figée, depuis bientôt des heures. A tel point que même son endurance au froid, héritage de ses jeunes années, ne protège plus son corps suffisamment. Elle tremble.

Dans son esprit tourne en boucle cette question. Qu'a t'elle ressenti ? Est ce que c'est bien ? ou mal ? est ce une bonne chose ? Ou la fin prématurée de son efficacité de mage noire ? Devrait elle partir ? Ou au contraire essayer de comprendre ? Si la mort ne l'effraie pas le moins du monde, quoi de plus violent que quelque chose qui Nait en dedans, et que rien ne vous a préparer à connaitre ? Dans son corps bientôt glacé, son esprit ne veux pas s'avouer qu'il est effrayé, terrorisé.

Une vive douleur, un cri, cette fois elle réagi, son corps meurtri ne lui laisse plus le choix, et quand ce Roagedyn la bouscule et la projette au sol, la douleur est trop forte pour que son esprit l'ignore. Elle serre les dents, frigorifiée et endolorie. Elle pose une main au sol pour prendre appuis et se relever, mais ce contact glacial et sa main figée lui font de nouveau pousser un petit cri de douleur. Alors les mots lui reviennent à l'esprit comme une vague gigantesque qui prend possession de terre pourtant hors de sa portée ... Gardienne ... Protéger ...

Alors elle serre les dents et fait taire sa douleur. Espérant éviter la honte que quelqu'un la connaissant l'aie vu dans cet état. Rapidement elle se met en route.

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